CEIAN 2010
7 - 1 - Les écosystèmes de montagnes
Les menaces contre les écosystèmes du pays
Release date | 13/03/2010 |
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Contributor | saidou doumbouya |
Geographical coverage | Guinée |
Keywords | Ecosystèmes, forêts, savanes, mangroves |
Le territoire guinéen est à moitié montagneux (Moyenne Guinée et Guinée Forestière) avec une altitude variant de 500 à plus de 1 000m.
Les écosystèmes montagneux de la Guinée constituent un important réservoir d'eau (le Foutah ou Moyenne Guinée est à cet égard considéré comme le château d'eau de l'Afrique Occidentale), aussi une source potentielle d'énergie hydroélectrique assez considérable ainsi que le siège d'une diversité biologique particulièrement abondante
Cependant les régions montagneuses sont très sensibles à tout déséquilibre écologique. L'intensité des activités humaines dans ce milieu fait que ces écosystèmes en Guinée sont exposés à une érosion accélérée du sol, à des glissements de terrain et à une perte rapide de l'habitat et de la diversité génétique.
La plupart des régions montagneuses du globe sont soumises à la dégradation de leur environnement à l'image du Foutah Djallon où des préoccupations de restauration y ont fait développé de nombreux projets d'études et des tentatives d'inversement de la dégradation.
7 - 2 - LES ECOSYSTEMES AQUATIQUES
La Guinée, en raison de sa position géographique, son relief varié et ses conditions climatiques est dotée d'un réseau hydrographique relativement dense avec plus de 1100 cours d'eau inventoriés et dont la superficie des bassins varient de 5 à 99,168 Km2
Ce réseau est caractérisé par l'irrégularité du régime et le caractère international de treize de ses fleuves qui irriguent la plupart des territoires ouest africains.
Ce réseau se résume à deux types de cours d'eau:
- Ceux des hauteurs :( zones montagneuses): Constitués de torrents, de cascades, de lacs, de marécages et de mares ( Moyenne Guinée, Guinée Forestière).
- Ceux des plaines: (zones plates): Constitués de méandres, de lacs, d'étangs, de mares ( Haute Guinée) et de deltas ( Basse Guinée)
Les cours d'eau des plaines sont plus profonds que ceux des hauteurs et présentent un lit majeur plus grand et sont plus riches en faune et flore aquatiques.
Les vitesses d'écoulement, les largeurs, les profondeurs des lits et les types de bassins versants font développer des écosystèmes aquatiques divers et variés qui personnifient les milieux et leurs composants vivants ou non grâce à l'inter - action des données stables et instables. Des éléments d'exigences étroites qualifient chaque milieu constitué par des biotopes et des biocénoses spécifiques.
Les nombreuses mares sont parfois associées aux plaines inondables : mare de Bérété entre Cisséla et Bissikirima, près de Dabola sur le Tinkisso, celle de Tambo près de Bissikirima, la mare de Baro, celles de Telinfida , de Komola, de Koumana ou de Balato. Certains sont propres aux estuaires: à l'exemple de la mare de Dingibaou entre Koba et Tanènè. D'autres sont liés aux bassins versants alimentant les marigots saisonniers du type du lac de Bentou en tête de Foutou (affluent de Fatala) près de Fria.
Les bassins sont très vivants, les cours d'eau évoluent, chaque crue transporte des alluvions, provoque des érosions.
Durant l'année les régimes sont très irréguliers et présentent des étiages très marqués durant lesquels le flux d'eau mobilisable est considérablement réduit et parfois nul. En fait, les caractéristiques morpho - dynamiques marquent le degré de sensibilité de ces écosystèmes.
En effet plus la superficie de ces écosystèmes est réduite, plus le milieux est sensible aux variations des paramètres et sont les plus vulnérables. C'est pourqoi nos lacs, étangs, ruisseaux et les petites rivières sont les plus sensibles aux variations diverses.
L'activité humaine sans cesse accrue a dégradé ces écosystèmes, entraînant des perturbations de tous ordres du fait des agressions diverses notamment sur celles des bassins versants par l'agriculture itinérante avec défrichement ,culture sur brûlis, cultures sur pentes à cycles très rapprochés.
Il faut noter aussi que l'exploitation minière affecte le sol , le sous - sol, le couvert végétal et dégrade la faune par des facteurs divers.
L'érosion a provoqué la sédimentation et l'envasement accéléré des cours d'eau, entraînant la modification des caractéristiques physico - chimiques de l'eau, puis un changement des équilibres biologiques .
La Guinée connaît aujourd'hui des déficits pluviométriques, une irrégularité des précipitations, un faiblissement des débits, une baisse du niveau de la nappe phréatique et un tarissement précoce et quelques fois inhabituel des puits et de quelques nombreuses rivières.
7 - 3 - LES ÉCOSYSTÈMES MARINS
Le littoral guinéen long environ de 300 Km est constitué par une mangrove où d'importants cours d'eau tels le Cogon, le Rio Nunez, le Rio Pongo, le Konkouré et la Mélakoré , déversent leurs eaux en au moins cinq embouchures charriant de grandes quantités d'alluvions.
L'écosystème marin guinéen est constitué du plateau continental qui s'étend de 9o N à 10O 50' N sur une largeur moyenne de 80 miles. Dans sa partie Nord il peut atteindre 110 miles (environ 200 Km). Il s'agit , avec celui de Guinée Bissau, du plateau continental le plus large de la côte africaine. Sa pente est très douce et régulière (0,06%) d'après Postel, (1955).
Les fonds sont constitués de vases molles dans les profondeurs de 10m, vase compacte entre 10 et 20m. Au delà de cette profondeur ils sont sablo - vaseux ou sablo - coquilliers.
La température de surface de la mer est élevée (26o,5 en Mars et 29o,0 en Octobre). Au fond de l'eau elle oscille entre 25o et 29o,4'
La salinité quant à elle est de 35‰ toute l'année sauf entre Octobre et Novembre où elle descend au dessous de 30%o
Les eaux guinéennes sont riches en ressources marines, du plancton jusqu'aux mammifères en passant par les plantes aquatiques, les invertébrés, les poissons et les reptiles.
7 - 4 - LES ÉCOSYSTÈMES AGRICOLES:
Un potentiel de possibilités agricole estimé à 64.000 Km2 réparti de façon déséquilibrée entre des régions naturelles de densité de populations humaines très différentes est à un niveau de productiité primaire. Les fonctions biotiques se dégradent régulièrement et pour cause: la culture des sols fragiles sujettes à l'érosion, l'exploitation des éléments nutritifs sans fertilisation, la réduction des temps de jachère, la surexploitation des ressources igneuses, l'usage incontrôlé du feu pour la chasse, les défrichements agricoles et la regénération des pâturages.
Il en résulte:
- une dégradation biotique: réduction de la densité de la diversité animale et végétale;
- une dégradation du sol : perte de l'horizon superficiel par érosion, baisse de fertilité, réduction de la productivité agricole suite à l'épuisement de la fertilité;
- dégradation des terres boisées: expansion des zones agricoles et d'élevage, coupe excessive de bois pour le feu et le service, expansion des feux de brousse